Le moulin de Lucy

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Description

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Vue générale du Moulin de Lucy

Le bâtiment du moulin est construit sur 5 niveaux en briques cuites au bois (couleur rose) qui soutiennent une armature et une charpente en chêne. Les murs de 80 cm d'épaisseur à la base et de 60 cm aux sablières sont percées de 90 fenêtres à arceau dont les appuis sont en pierre bleue des Ardennes.

 

Le barrage comporte 3 vannes usinières et 7 vannes de décharge actionnées par crics à crémaillère et ouvrant sur 2 radiers de pierre bleue fondés sur pieux de chêne.

Vue du barrage

La force motrice du Moulin de Lucy est actuellement fournie par une turbine hydraulique de type Francis à axe vertical, de 2 m de diamètre et d'une capacité de 6 m3/s tournant à 30 tr/min sous une hauteur de chute de 1,60 m montée en chambre d'eau ouverte. Elle a été installée vers 1900 à l'emplacement de la roue à aubes d'origine qui mesurait 5 m de large et 6 m de diamètre. Elle entraîne, par l'intermédiaire d'un renvoi d'angle à alluchons en bois et d'un multiplicateur de vitesse à courroies plates, un alternateur hexapolaire de 40 kw délivrant un courant triphasé de 220 volts. La turbine est protégée par deux grilles qui retiennent les flottants et permettent de les extraire de la rivière. N'en ajoutez pas!

Vue de Détail d'une vanne (crémaillère)

Le droit d'eau, fondé en titre (c'est-à-dire antérieur à la Révolution Française), a été redéfini à la suite de la construction du canal de la Sambre à l'Oise, par l'arrêté préfectoral du 2 Août 1852 qui fixe le réglement d'eau des usines hydrauliques situées sur l'Oise entre Macquigny et Beautor.

Le niveau amont est fixé par ce règlement à la cote 67,79 m NGF. Il est maintenu, sur une distance d'environ 2 km à l'amont du moulin, par deux ouvrages :

  • un déversoir (rayère, en patois local) de 21 m de large auquel sont accolées 3 vannes ouvrant sur le bras de décharge
  • un ensemble de 7 vannes de décharge sur le site même du moulin.

La turbine démontée

Ces 10 vannes servent à évacuer les débits excédentaires dus aux crues de la rivière et sont actionnées manuellement à chaque variation de débit

  • à l'ouverture dès que le niveau amont dépasse la cote de la retenue légale
  • à la fermeture dès que ce niveau lui devient inférieur.

Vue du barrage de la rayère

Le niveau aval est susceptible de varier de plus de 2 m en fonction exclusivement des fluctuations du débit de la rivière qui peuvent passer de quelques m3 en étiage à plus de 100 m3 par seconde en crue. Ils réagissent ici 24 h environ après la pluie tombée sur la Thiérache qui constitue un bassin versant de 1500 km2 à écoulement rapide. Les crues sont fréquentes en période d'hiver mais peuvent aussi survenir à la suite d'orages d'été. La plus grande prudence est recommandée dès le début de l'ouverture des vannes jusqu'à leur complète fermeture. L'aval des moulins est en effet l'objet de nombreuses turbulences de surface et de fond dues à l'énergie concentrée et libérée par le barrage. Les fonds sont instables et susceptibles de se modifier d'une année sur l'autre. La fosse qui s'est formée au fil des siècles au pied du barrage est profonde de 5 à 6 mètres.

Mise à jour le Vendredi, 31 Décembre 2010 20:10